L'Observatoire des ChibAnis et ChibAniyates- مدونة خاصة بالاشخاص المسنين

dimanche 14 avril 2013

Maladie de Parkinson : la vie au ralenti


Journée Mondiale de la maladie de Parkinson: Absence d'un traitement curatif, souffrance des malades marocains

Deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après l’accident vasculaire cérébral (AVC), et deuxième maladie neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson continue de sévir, avec 4.000 nouveaux cas déclarés chaque année au Maroc.
Le 12 avril coïncide avec la Journée internationale de cette maladie. Au Maroc, le regard des autres et la nécessité de se faire assister par une tierce personne sont très lourds à supporter par les personnes parkinsoniennes.
Le Royaume ne dispose pas de chiffres exacts s'agissant du nombre des personnes atteintes de la maladie, selon le docteur Abdelghani Drhimeur, de la Division de l'information et de la communication du ministère de la Santé.
La maladie n'est pas une priorité du ministère
Dr. Abdelghani Drhimeur nous a confirmé que bien que la maladie n'est pas considérée comme priorité de santé publique, “une prise en charge est assurée dans les différents centres hospitaliers”.
Et c'est la société civile qui prend encore une fois, le relais pour faire connaître la maladie, dynamiser la recherche, et améliorer la qualité de vie des malades.
30.000 à 50.000
En l’absence d’études statistiques officielles, c'est le nombre estimé de personnes atteintes de Parkinson au Maroc. 4.000 nouveaux cas sont déclarés annuellement. Toutefois, ces estimations risquent d’exploser du fait de l’allongement de la vie (l’espérance de vie est passée à 72 ans).
En 2006, la toute première association pour les personnes parkinsoniennes a vu le jour à Marrakech. “Sud Maroc Parkinson”, devenue par la suite “Maroc Parkinson”, est une association d'entraide reconnue d'utilité publique, et qui se veut une force de proposition aux pouvoirs publics pour améliorer la prise en charge de cette pathologie.
“Le rôle de l'association est justement d'expliquer et défendre ces dizaines de milliers de patients dont les familles aussi souffrent, et d'essayer d'améliorer leur prise en charge. Quand on a 30.000 à 50.000 patients, ce n'est pas une pathologie qui est rare malheureusement.”
Pr. Mehdi Laghmari, président de l'association “Maroc Parkinson”.
Rareté des médicaments
Développer les moyens thérapeutiques et les rendre accessibles est un des objectifs de l'association “Maroc Parkinson”. En l'absence d'une thérapie curative, le recours aux traitements reste primordial. Mais encore faut-il encourager le diagnostic.
“Il existe des traitements médicaux qui ne sont pas encore disponibles sur le marché. Beaucoup de gens ne sont pas diagnostiqués alors que la maladie concerne 1 à 2% de la population marocaine âgée de plus de 50 ans, mais il y a aussi des formes jeunes. Au Maroc, on a beaucoup de formes génétiques qui apparaissent dès l'âge de 40 ans.”
Pr. Laghmari.
Mais avant chaque traitement, il est nécessaire d'avoir “un bon diagnostic et une prise en charge par un médecin spécialiste en neurologie, pour s'assurer qu'il s'agit de la maladie de Parkinson et non pas un syndrome parkinsonien qui peut ressembler à la maladie”, ajoute le professeur Laghmari.
Deux traitements sont proposés: La L-dopa qui est la dérivée de la dopamine, les anticholinergiques, ainsi que le traitement de chaque symptôme à part entière. Mais lorsque le traitement médical n'est plus efficace dans certains cas, le traitement chirurgical devient nécessaire.
En dehors des grandes agglomérations, c’est le médecin généraliste qui se voit assurer la veille, le diagnostic ainsi que le traitement de cette maladie.
La prise en charge d'une telle pathologie reste onéreuse, surtout lorsque les prix des médicaments peuvent atteindre, selon les cas, jusqu'à 800 dirhams par mois.


Article / Source. AufaitMaroc, du 12 avril 2013